top of page

1.  Les habitudes alimentaires

 

1. 1. Ce qui relève de l’inné

 

1.1.1. Comment le goût se développe chez le fœtus

 

Les cellules gustatives commencent à se développer chez le fœtus au bout du 3ème mois. Tout ce que mange sa mère passe dans le liquide amniotique, que le fœtus avale. Il découvre alors, peu à peu, différentes saveurs en fonction de l’univers alimentaire de sa maman, ce qui va l’influencer par la suite et lui donner certaines préférences alimentaires. Plus le fœtus grandit, plus son goût va se développer en fonction des composés actifs contenus dans le liquide amniotique.

Les scientifiques ont remarqué que le fœtus avait certaines préférences de goût, tout comme nous. Quand le liquide amniotique contient du sucre, le fœtus en avale plus, comme quand un homme adulte consomme plus de nourriture qu’il aime. On a l’effet inverse quand le liquide est plutôt amer, il va alors en avaler moins. Le fœtus est attiré par les saveurs sucrées, ce qui prépare en quelque sorte celui-ci au lait de sa maman qu’il va ingérer à sa naissance.

 

1.1.2. La réaction innée des nouveau- nés aux différentes saveurs

 

Cette préférence pour certains goûts va se retrouver chez les bébés. A leur naissance, les nouveau-nés réagissent d’instinct aux saveurs. Lorsqu’on leur présente une cuillère d’eau sucrée, ils l’avalent instantanément. Une cuillerée salée est acceptée sans trop de difficulté, une cuillerée à la saveur acide provoque la grimace mais finit par être avalée, alors qu’une cuillerée contenant un liquide amer est rejetée instinctivement. Pour les scientifiques, le rejet de l’amer serait lié aux temps préhistoriques, où la saveur « amer » correspondait le plus souvent à des végétaux toxiques que l’on trouvait dans la nature et qui étaient mortels. Le rejet inné de la saveur amer est donc une sorte de protection pour le bébé et a pu contribuer à sauver la vie des premiers hommes.

 

1.1.3. Le rôle de l’allaitement

 

Les enfants qui ont été allaités plus longtemps auraient des préférences gustatives plus stables et consommeraient une plus grande variété d’aliments. En effet, l’alimentation de la maman va changer le goût de son lait. Plus cette alimentation est variée, plus le goût du lait maternel sera diversifié et préparera le bébé à accepter une plus grande variété de saveurs, ce qui n’est pas le cas d’un lait en poudre industriel, plus uniforme. C’est pourquoi, certaines préférences alimentaires de la mère vont aussi devenir celles de l’enfant. Il s’agit en quelque sorte d’une continuité dans la diversification des saveurs qui a commencé quand le fœtus avalait le liquide amniotique. L’enfant va d’ailleurs par la suite mieux accepter certains aliments, car il aura en quelques sorte été « préparé » à les manger.

 

2. Ce qui ressort de l’éducation

 

2.1. Le contexte familial, religieux et ethnique

 

Le goût pour le sucré est inné. Pour apprécier les autres, il faut être éduqué. En effet, les prédispositions génétiques à la naissance peuvent être modifiées par l’expérience. L’apprentissage au goût commence dès la jeune enfance avec la diversification alimentaire aux alentours du 5ème mois. Les parents jouent donc un rôle essentiel dans le développement du goût, dans la motivation et dans le plaisir que nous en retirons.

Cependant, certaines préférences évoluent positivement avec l’âge (légumes cuits, crudités, fruits et plats composés), ou négativement (chez les filles : viandes, œufs, saucisses, poisson). L’attirance pour le sucré et le rejet de l’amer deviennent de plus en plus prononcés durant l’enfance, mais tendent à diminuer en étant adulte. Ainsi, la consommation de glucides diminue avec l’âge, ce qui est compensé par l’augmentation de l’apport des graisses. 

Selon la culture et l’éducation des familles, les personnes vont avoir différentes habitudes alimentaires. Celles-ci proviennent de notre héritage, des habitudes et usages de nos ancêtres. Certaines familles consomment plus ou moins souvent certains produits, comme du pain ou du riz. Elles accompagnent les plats soit par des pâtes ou des pommes de terre. La fréquence de consommation d’un aliment diffère également selon les familles. Par exemple, une famille aura pour habitude de manger de la viande au déjeuner et du poisson au diner, ou inversement. Les produits laitiers sont aussi consommés différemment selon les habitudes familiales.

De-même, les bonbons sont consommés de façons très diverses dans les familles. Ils peuvent être omniprésents dans les placards de nourriture, ou être achetés uniquement pour des occasions précises comme des anniversaires, des fêtes …

 

La religion va également influencer les habitudes alimentaires. Les personnes de religion juive privilégient les produits kasher, les bouddhistes ne mangent pas de viande, ni de légumes de la famille des oignons. Les personnes de religion islamique ne consomment pas de viande de porc, d'alcool et autres produits pouvant engendrer une dépendance. Ils observent un jeûne à l'occasion du Ramadan.

 

Mais c’est parfois un choix personnel éclairé qui amène une personne à observer un régime alimentaire spécifique. En effet, certaines personnes ne mangent pas de bonbons du fait qu’ils contiennent des aliments contre-indiqués par leur religion, comme la gélatine de porc, ou la gélatine d’origine animale plus généralement.

 

 

1.2.2. Le contexte national

 

Les aliments traditionnels de chaque pays sont adaptés au climat, à la nature des sols d’une région ou d’un pays. A tire d’exemple, les mexicains aiment manger épicé, les américains mangent préférentiellement des hamburgers et des aliments sucrés, les italiens font des pâtes leur plat national, les asiatiques le riz, les japonais le poisson cru, les français enfin sont réputés pour leur cuisine diversifiée et leur vin.

 

Chaque pays a aussi ses habitudes concernant la fréquence des repas. Les français citadins ont encore tendance à prendre deux à trois vrais repas par jour, mais cette tendance diminue en raison des nombreuses contraintes professionnelles. Ce rythme est lié à leur mode de vie. Les nord-américains par contre n’ont quasiment aucun vrai repas, mais ils ont l’habitude de grignoter tout au long de la journée.

 

1.2.2.1. Expérience personnelle pendant notre voyage aux Etats-Unis

 

Pendant la période de la Toussaint, deux personnes de notre groupe, Camille Jakob et Candice Colombat, ont participé à un échange entre correspondants aux Etats-Unis : « Nous avons vécu trois semaines au sein d’une famille américaine et avons pu observer leurs habitudes et leur mode de vie. En vue d’insérer cette expérience dans notre TPE, nous en avons profité pour observer les comportements alimentaires des américains et notamment leur attirance très forte pour le sucre : nous avons constaté une omniprésence du sucre dans leur alimentation, autant en quantité (le sucre est présent partout) qu’en intensité (les gâteaux, cafés, chocolats sont beaucoup plus sucrés qu’en France, parfois même jusqu’à l’écœurement), (cf. photos ci-dessous). Les américains se sont montrés très friands de sucreries, comme les bonbons. Ceux-ci sont vendus en grande quantité à la cafétéria du lycée et même pendant les interclasses, dans des paquets qui font le double de volume qu’en France. La prépondérance du sucre aux USA se fait au détriment d’autres saveurs, moins diversifiées et moins développées. Les américains aiment en particulier les pizzas, les hamburgers et les frites, les autres plats étant peu variés comparés à notre pays. Nous avons pu nous rendre compte immédiatement qu’il n’y a pas aux USA « d’éducation au goût » comme en France. Nous avons réalisé qu’il existe bien des influences gustatives différentes d’un pays à l’autre, qui vont conditionner le rapport au goût d’une population entière.

L’éducation au goût, dès la petite enfance, apparait donc comme un élément déterminant, qui influencera les tendances gustatives de l’adulte pendant le restant de sa vie.

 

 

Photo du gâteau de bienvenue (taille du gâteau : 50cm X 80cm !!)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Gâteaux de Halloween aux couleurs très vives !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

bottom of page